Par contre comment faisaient-ils pour l'hélice au moment de l'amerrissage? ils devaient la caler à l'horizontale? ça devait être tendu, car j'imagine que ce genre de bête se pose "au moteur" vu l'envergure et l'absence de volets hypersustentateurs.
Un peu d'explication ici: http://pagesperso-orange.fr/alain.vassel/piaggio.htm
[....L'étude la plus avancée pour supprimer au maximum cette "maudite trainée", fut sans doute celle de ce Pc-7 après tout un cheminement intellectuel dans une recherche de la finesse, sans utilisation d'une puissance moteur excessive, lorsque Pegna décida d'utiliser ce qu'il appelait des "ailettes hydroplanes" pour se débarrasser de ces flotteurs qui l'avaient considérablement ennuyé dans ses études précédentes...
Dès le début de la réalisation, Pegna se heurta à des difficultés et à des indécisions qui comptèrent lourdement sur les délais prévus d'expérimentations ultérieures. Le moteur envisagé (à cause d'un intérêt de Fiat pour la formule) fut d'abord le 1.000 ch de cette firme. Lorsque Fiat se retira de l'affaire, il fallut se tourner vers Isotta-Fraschini et recommencer une étude difficile portant sur les transmissions et les embrayages.
L'avion fut construit par Piaggio, dont il devenait le type n° 7, entièrement en bois et le principal soucis du concepteur et des constructeurs fut de le rendre complètement étanche (l'appareil au repos sur l'eau étant immergé nez bas au 2/3) y compris les ailerons et les empennages. Lors des parcours marins à faible vitesse le moteur "respirait" par le trou d'homme du cockpit, car la grande idée de Pegna, en dehors de l'utilisation des foils, était d'utiliser une hélice marine embrayée sur le moteur pour faire prendre de la vitesse à l'appareil, qui, monté sur ses "patins" ce qui maintenait le nez à une hauteur suffisante, mettrait en route son hélice aérienne pour assurer le décollage.
Malgré sa très belle architecture, son aile courte et elliptique et son merveilleux fuselage conçu comme un canot de course, le Pc-7 était complexe et chacune des innovations qu'il comportait aurait nécessité une expérimentation complète. Or Pegna était pressé par le temps, par exemple ce n'est qu'en décembre 1928 qu'il découvrit que les ennuis à l'hydroplanage provenaient pour une part du phénomène de cavitation et qu'il y aurait lieu d'améliorer les plans des ailettes, ce qui ne put être fait l'avion devant théoriquement être prêt pour la Coupe Schneider de 1929. Les prises d'air, les échappements, le système de refroidissement, les hélices employées, autant de difficultés qui furent résolues "tant bien que mal", Pegna le déclara lui-même...
Car ennuis sérieux il y eut, pour le pilote Dal Molin, l'appareil tenait mal nez haut sur les "hydro-skis", retombant souvent et pas toujours dans l'axe, à cause non seulement du phénomène de cavitation des plans pas complètement maîtrisé par Pegna mais pour une raison plus triviale, l'hélice marine avait un mauvais rendement car son embrayage inondé d'huile patinait... De plus la partie arrière de l'appareil hydroplanant en posture cabrée était enveloppée par l'eau soulevée par les skis et l'hélice et perdait beaucoup de finesse et d'efficacité. II semble que le pilote n'ait jamais osé mettre en marche l'hélice aérienne, ne pouvant compter sur une complète stabilité de fonctionnement de la partie marine. II aurait fallu une mer absolument calme, ou un lac, pour réaliser la délicate opération de décollage et affronter ensuite un amerrissage problématique... ]
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5 comments:
Waouh ! Superbe, je trouve la présentation de plus en plus sympa avec les modèles crayonnés et l'introduction d'un écorché... c'est bon ça !
Bonne continuation :-) Jérémy
Du beau boulot comme d'habitude.
Par contre comment faisaient-ils pour l'hélice au moment de l'amerrissage? ils devaient la caler à l'horizontale? ça devait être tendu, car j'imagine que ce genre de bête se pose "au moteur" vu l'envergure et l'absence de volets hypersustentateurs.
Ouaip, comme tu dis Romain, le coup de l'hélice avant dans l'eau... Il y a un embrayage pour désolidariser les arbres avant et arriere?
Très beaux dessins en tout cas! O_o
Un peu d'explication ici:
http://pagesperso-orange.fr/alain.vassel/piaggio.htm
[....L'étude la plus avancée pour supprimer au maximum cette "maudite trainée", fut sans doute celle de ce Pc-7 après tout un cheminement intellectuel dans une recherche de la finesse, sans utilisation d'une puissance moteur excessive, lorsque Pegna décida d'utiliser ce qu'il appelait des "ailettes hydroplanes" pour se débarrasser de ces flotteurs qui l'avaient considérablement ennuyé dans ses études précédentes...
Dès le début de la réalisation, Pegna se heurta à des difficultés et à des indécisions qui comptèrent lourdement sur les délais prévus d'expérimentations ultérieures. Le moteur envisagé (à cause d'un intérêt de Fiat pour la formule) fut d'abord le 1.000 ch de cette firme. Lorsque Fiat se retira de l'affaire, il fallut se tourner vers Isotta-Fraschini et recommencer une étude difficile portant sur les transmissions et les embrayages.
L'avion fut construit par Piaggio, dont il devenait le type n° 7, entièrement en bois et le principal soucis du concepteur et des constructeurs fut de le rendre complètement étanche (l'appareil au repos sur l'eau étant immergé nez bas au 2/3) y compris les ailerons et les empennages. Lors des parcours marins à faible vitesse le moteur "respirait" par le trou d'homme du cockpit, car la grande idée de Pegna, en dehors de l'utilisation des foils, était d'utiliser une hélice marine embrayée sur le moteur pour faire prendre de la vitesse à l'appareil, qui, monté sur ses "patins" ce qui maintenait le nez à une hauteur suffisante, mettrait en route son hélice aérienne pour assurer le décollage.
Malgré sa très belle architecture, son aile courte et elliptique et son merveilleux fuselage conçu comme un canot de course, le Pc-7 était complexe et chacune des innovations qu'il comportait aurait nécessité une expérimentation complète. Or Pegna était pressé par le temps, par exemple ce n'est qu'en décembre 1928 qu'il découvrit que les ennuis à l'hydroplanage provenaient pour une part du phénomène de cavitation et qu'il y aurait lieu d'améliorer les plans des ailettes, ce qui ne put être fait l'avion devant théoriquement être prêt pour la Coupe Schneider de 1929. Les prises d'air, les échappements, le système de refroidissement, les hélices employées, autant de difficultés qui furent résolues "tant bien que mal", Pegna le déclara lui-même...
Car ennuis sérieux il y eut, pour le pilote Dal Molin, l'appareil tenait mal nez haut sur les "hydro-skis", retombant souvent et pas toujours dans l'axe, à cause non seulement du phénomène de cavitation des plans pas complètement maîtrisé par Pegna mais pour une raison plus triviale, l'hélice marine avait un mauvais rendement car son embrayage inondé d'huile patinait... De plus la partie arrière de l'appareil hydroplanant en posture cabrée était enveloppée par l'eau soulevée par les skis et l'hélice et perdait beaucoup de finesse et d'efficacité. II semble que le pilote n'ait jamais osé mettre en marche l'hélice aérienne, ne pouvant compter sur une complète stabilité de fonctionnement de la partie marine. II aurait fallu une mer absolument calme, ou un lac, pour réaliser la délicate opération de décollage et affronter ensuite un amerrissage problématique... ]
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